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ARGENTEUIL

(VIDÉO) Un musée à ciel ouvert à Argenteuil

Pour se recréer un patrimoine artistique et culturel, Argenteuil, berceau des Impressionnistes et troisième ville la plus peuplée d'Île-de-France, mène depuis quelques années un étonnant projet : "le Musée à Ciel Ouvert".

  • Claude Monet a vécu 7 ans à Argenteuil et peint plus de 150 oeuvres représentant la ville
  • La ville d’Argenteuil s’est inspirée de son passé lié à l’impressionnisme pour créer un « Musée à ciel ouvert »
  • Chaque quartier de la ville dispose de son propre thème lié à l’histoire de cette commune d’Île-de-France

Dans la ville d’Argenteuil, les grands ensembles ont fait oublier le glorieux passé artistique de la ville, berceau des impressionnistes. Pour se recréer un patrimoine artistique et culturel, la troisième ville la plus peuplée d’Île-de-France mène depuis quelques années un étonnant projet : « le Musée à Ciel Ouvert ». Sur les murs, les façades, les barricades de chantiers, les entrées de parking… Partout où il est possible d’amener de l’art et de la couleur, la ville le permet pour que les habitants aient un autre regard sur leur lieu de vie.

Argenteuil, berceau de l’impressionnisme

C’est dans cette ville que le plus illustre des impressionnistes, Claude Monet, participe à la création de ce mouvement pictural. Le peintre français y a vécu pendant sept ans et vit entouré de ses amis Gustave Caillebotte, Auguste Renoir, et tant d’autres qui trouvent en Argenteuil une source d’inspiration inépuisable. C’est d’ailleurs une période de production intense pour Claude Monet, avec plus de 250 œuvres réalisées dont 159 représentations de cette ville qu’il affectionne tant. Les coquelicots, le bassin, le pont, la locomotive, la gare, la ville, son charme, sa nature, son fleuve et son industrialisation fascinent les artistes d’alors.

Puiser dans l’histoire de la ville pour la révéler, autrement

« Argenteuil a inspiré Claude Monet et aujourd’hui, c’est Claude Monet qui nous inspire. » dit d’emblée Chantal Juglard, adjointe à la culture, au patrimoine et au tourisme de cette ville de 110 000 habitants. Alors quand Camille Gicquel, jeune habitante d’Argenteuil, commence à déblayer une friche en face de chez elle, les voisins s’y intéressent, la mairie aussi, et c’est ainsi que nait un projet de fresque sur l’histoire de l’impressionnisme à Argenteuil.

« Ce projet a changé la vie de notre quartier. Et puis un jour, ma voisine m’appelle pour m’avertir que des coquelicots commencent à recouvrir la friche. Comment ne pas voir en cela un véritable symbole ? » nous confie avec émotion celle qui est désormais adjointe à l’urbanisme et aux projets urbains d’Argenteuil. C’est ainsi que le projet du « Musée à ciel ouvert » débute. « Monet et ses amis sont venus peindre à Argenteuil ; aujourd’hui nous les peignons sur les murs de la ville. » poursuit Chantal Juglard, qui a trouvé en Camille la personne parfaite pour avancer de concert sur cette initiative.

Aujourd’hui, Argenteuil est une ville très entendue, qui s’étire le long de la Seine avec ce Musée à ciel ouvert, organisé par quartiers : le quartier dédié à l’impressionnisme, un autre à l’abstraction, ceci toujours en lien avec la ville et son histoire.

Le Musée à ciel ouvert, victime de son succès

« Quand on construit un musée à ciel ouvert sur un grand territoire comme Argenteuil, c’est tout à fait gratuit pour les habitants, il suffit de prendre le temps, de lever les yeux et de redécouvrir sa ville autrement. » nous précise Chantal Juglard qui avoue avoir vite été à court d’espaces muraux dans la commune pour développer le projet.

Avec Camille, elles ont donc créé une véritable dynamique collective dans la ville, avec l’intégration dans le projet du Musée à ciel ouvert de bailleurs sociaux, de propriétaires privés et d’institutions publiques. Tous les espaces possibles ont été détectés et la plupart ont pu recevoir l’oeuvre d’un artiste dans le cadre du projet. Tunnel, parking, stade, façade d’immeubles… L’urbanisme transitoire n’est pas en reste puisque même les bâtiments promis à une destruction prochaine et les palissades de chantiers intègrent ce Musée à ciel ouvert. « On parle de lieux qui nous rassemblent et qui racontent notre histoire. Chaque espace de la ville, qu’il soit public ou privé, est une possibilité pour rassembler et nous raconter. » conclut Camille Gicquel, qui souhaite installer sur le temps long ce truc qui marche.

Par Théo

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