SAM'PASS carte à Sète

Sète Agglopôle Méditérranée

Carte unique, services multiples : une innovation territoriale à Sète

Dans l'agglomération de Sète, une carte unique permet d’accéder à une large palette de services publics : transports, médiathèques, déchèteries, équipements culturels. Une innovation simple, concrète, qui améliore réellement la vie quotidienne des habitants.

  • 33 000 cartes ont déjà distribuées depuis la création du Sam’Pass, début 2024.
  • 50 % de fréquentation en plus est observé chez les jeunes en médiathèques.
  • 8 € de coût unitaire pour un outil qui simplifie la vie et renforce l’accès aux services publics.

Et si la clé pour rendre les services publics plus accessibles tenait… dans une carte ? À Sète Agglopôle Méditerranée, ce pari a été tenté, puis gagné. Le Sam’Pass, carte multiservices lancée à l’échelle des quatorze communes de l’agglomération, réunit en un seul objet ce que bien des collectivités peinent à articuler. Transport, culture, sport, tri des déchets, avantages divers : une carte unique pour tout centraliser, sans tout uniformiser. Le résultat est à la fois impressionnant par ses effets et inspirant par sa méthode.

Une carte comme point d’entrée dans la vie locale

Lorsqu’on découvre le Sam’Pass, on pourrait croire à une bonne idée de communication. Un nom accrocheur, un format pratique, un petit design sympa. Mais ce serait passer à côté de ce que cette carte représente vraiment. C’est d’abord un outil de simplification, pensé pour les usagers. Elle permet à chaque habitant de l’agglopôle d’utiliser les transports publics, d’accéder aux piscines, aux médiathèques, aux déchèteries, et même de bénéficier de réductions dans des équipements culturels ou commerces partenaires. Là où les démarches étaient morcelées, les accès fragmentés, le Sam’Pass unifie.

Et ce n’est pas un détail. Car dans la vraie vie, l’usager jongle avec plusieurs cartes, dossiers, justificatifs, horaires, plateformes. Le Sam’Pass, lui, réunit tout cela dans un objet unique, accessible, et surtout gratuit. Il ne s’agit pas simplement de gagner du temps, mais de rendre visible et lisible l’offre de services publics sur un territoire.

Un casse-tête institutionnel derrière une carte toute simple

La simplicité de l’objet ne doit pas faire oublier la complexité de sa mise en place. Car derrière cette carte en plastique, il y a eu des mois – voire des années – de dialogue entre structures, de résolution de conflits techniques, de négociations institutionnelles. Jean Marchand, chef de projet à l’agglo, le dit sans détour : rien n’a été simple. Chaque service avait ses propres règles, son système d’information, sa culture interne. Les médiathèques ne fonctionnaient pas comme les piscines, qui ne fonctionnaient pas comme les déchèteries. Il a fallu faire dialoguer des outils numériques incompatibles, harmoniser les usages, convaincre sans contraindre.

C’est là que le projet devient remarquable. Non parce qu’il centralise tout à marche forcée, mais parce qu’il respecte les équilibres locaux tout en construisant une convergence. Ce n’est pas une fusion des services, mais une coopération intelligente, guidée par un objectif commun : faciliter la vie des habitants.

Une appropriation massive et des effets concrets

Depuis son lancement début 2024, le Sam’Pass a déjà séduit plus de 33.000 habitants (dont la moitié utilisent la carte en format dématérialisé). C’est un chiffre énorme pour un territoire de cette taille, et un indicateur fort de la pertinence du dispositif. D’autant que les résultats ne sont pas qu’administratifs. Dans les médiathèques, la fréquentation a bondi de 20 %, avec une hausse de 50 % chez les moins de dix-huit ans. Non pas à cause d’une campagne marketing, mais simplement parce que l’accès est plus facile.

Ce que montre cette initiative, c’est qu’une simplification bien pensée peut produire des effets durables. Moins de friction dans l’accès, c’est plus de recours aux services. Et quand l’entrée dans le service public devient simple, les inégalités d’usage se réduisent. Le Sam’Pass agit comme un levier d’inclusion, sans discours grandiloquent. Il transforme les habitudes, les perceptions, les usages.

Ce qui a été fait à Sète peut être fait ailleurs. Ce n’est pas une question de taille de territoire, ni de budget hors norme. La carte, si elle est gratuite pour les habitants du bassin de Thau, coûte huit euros à produire pour la collectivité, ce qui reste très raisonnable compte tenu de ce qu’elle permet.

Cette carte raconte une histoire simple : celle d’une collectivité qui a décidé de garder la complexité pour elle, afin de rendre la simplicité aux habitants. Et cette histoire mérite d’être dupliquée.

Par Théo

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